Statistiques
- Le CPSQ est composé d’une équipe de professionnels spécialisés en prévention du suicide qui est disponible 24h/24/365 jours par année. Le CPSQ offre des services directs à la population.
- Une équipe d’intervenants professionnels en prévention du suicide du CPSQ se déplace dans le milieu de vie des personnes suicidaires.
- Chaque année, plus de 22 000 interventions téléphoniques sont réalisées au CPSQ
- 48 % des appels reçus au CPSQ proviennent d’hommes.
- Environ 2 personnes s’enlèvent la vie chaque semaine à Québec.
- Chaque jour, près de 3 Québécois s’enlèvent la vie.
- En 2016, le nombre de suicides s’élevait à 1 046 personnes :
- 803 étaient des hommes;
- 243 étaient des femmes.
- Pour la période de 2014 à 2016, le taux de suicide des hommes et des femmes augmente avec l’âge pour atteindre un sommet chez les personnes âgées de 50 à 64 ans.
- Depuis 2015, le taux de suicide le plus élevé est observé chez les hommes âgés de 50 à 64 ans. Ce taux semble stable depuis plusieurs années.
Source : INSPQ – Mise à jour 2019
* Tel-Jeunes 2016
**INSPQ – Mise à jour 2014
- 1 adolescent sur 5 a envisagé le suicide au cours des 12 derniers mois. *
- Le suicide est une importante cause de décès prématuré au Québec. **
- Le taux de mortalité par suicide est deux fois plus élevé que le taux de mortalité sur les routes. **
- Le suicide est un phénomène qui, à des degrés divers, affecte tous les groupes d’âges et toutes les classes sociales.
- Le taux de suicide augmente progressivement avec l’augmentation des inégalités matérielles et sociales.
- Besoin d’aide pour vous ou un proche? 1 866-APPELLE.
Mise en garde
De nos jours, il est très facile de trouver de l’information sur internet. Il faut par contre être prudent dans la façon d’utiliser cette information. Vous ne pouvez devenir intervenant par la simple consultation d’information sur le web. Si vous avez besoin d’aide, sachez que la consultation d’internet ne peut remplacer l’aide que vous pouvez obtenir d’un professionnel.
Le suicide est une problématique complexe et chaque situation est unique. Il est difficile de répondre avec précision à l’ensemble des questions que le suicide suscite. Certaines informations de base peuvent tout de même vous aider à mieux comprendre.
Comment une personne peut en arriver à penser au suicide?
Le suicide est multifactoriel
Tout le monde est confronté un jour ou l’autre à la souffrance. En effet, la douleur, comme le bonheur, font partie de la vie. Cependant, derrière la détresse que la personne vit se cache une histoire de vie dont on doit tenir compte. Lorsque l’on parle de suicide, il est important de retenir qu’il n’y a pas une cause qui y mène, mais un ensemble d’éléments. L’histoire de vie de chaque personne fait en sorte qu’elle possède plus ou moins les outils pour faire face à une difficulté particulière. Développer et entretenir de saines habitudes de vie et tendre vers un équilibre permettent d’être mieux outillé pour faire face aux périodes plus difficiles de la vie.
Un moment critique
Il arrive qu’un événement survienne et déstabilise la personne déclenchant ainsi un déséquilibre (ex. : une peine d’amour, un échec scolaire, une période difficile au travail, un deuil, etc.). Lorsque la personne rencontre des difficultés, elle tente de passer à travers de différentes façons, par différents moyens. Ainsi, une personne qui vit des difficultés cherche constamment à trouver des moyens afin de gérer sa souffrance et de retrouver son équilibre, de s’en sortir.
Trouver les moyens qui fonctionnent peut prendre un certain temps et cela peut être plus rapide aidé d’un intervenant, ce qui permettra de passer à travers les difficultés en identifiant des moyens qui vous conviennent pour gérer votre souffrance.
Facultés affaiblies
Dans certaines situations, les moyens identifiés par la personne en détresse ne suffisent plus à faire diminuer sa souffrance ou bien ils ne sont pas adaptés à sa situation. La personne n’arrive alors plus à gérer sa détresse. Elle a fait le tour de ses ressources personnelles et a épuisé tous les moyens qu’elle voyait à sa disposition. Dans ce cas, il arrive que la personne se sente davantage envahie par ses difficultés, par sa souffrance. Au même titre qu’une personne ayant consommé de l’alcool, la personne en détresse se retrouve elle aussi avec les facultés affaiblies par sa souffrance. Par conséquent, cette dernière l’empêche de réfléchir clairement sur sa situation. Par ailleurs, ne sachant plus comment se sortir de cette situation, elle cherche désespérément un moyen pour faire diminuer sa détresse, pour cesser de souffrir. Une aide extérieure est alors nécessaire pour lui permettre d’identifier de nouveaux moyens efficaces (médecin, psychologue, programme d’aide aux employés, travailleur social, CLSC, Sentinelle, etc.).
Idées suicidaires = signal d’alarme
Si des idées suicidaires surviennent, même brièvement, cela constitue un signal d’alarme. Ce signal d’alarme signifie une détresse psychologique grandissante, que les moyens habituels pour gérer les difficultés ne suffisent plus et qu’elle doit aller chercher une aide extérieure. Ce signal d’alarme doit être pris au sérieux. Une aide extérieure aidera cette personne à identifier des façons pour diminuer la souffrance.